S’engager (dans la vie !)

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Amour et engagement

« La liberté n’est pas l’absence d’engagement,

mais la capacité de choisir. »

De Paulo Coelho / Le Zahir

 

L’engagement crée des limites nécessaires à la vie en commun. C’est un équilibre qui se crée naturellement et il m’appartient de l’accepter, car il naît de mes choix. Personne ne me demande de m’engager sur telle voie plus qu’une autre. Je fais le choix de m’engager auprès d’autres personnes parce que je souhaite expérimenter quelque chose. Le souci est que cet engagement crée une stabilité dans le temps qui, une fois remise en cause, crée un déséquilibre qu’il m’appartient de voir, d’assumer et de gérer en tenant compte de la personne auprès de laquelle j’avais pris l’engagement en question.

 

Tout est dans la manière de faire les choses : dans la compréhension, dans la compassion et dans l’amour. Ces revirements doivent être le plus respectueux de l’autre possible dans ce que lui s’était également engagé, car l’engagement, qu’on le veuille ou non, créé une obligation entre deux personnes. Il m’appartient de sortir de ma réalité autocentrée pour composer avec cette autre personne. Cette obligation créé de facto des limites que je me suis donc imposées à moi-même. Le jour où ces limites ne me conviennent plus, il est primordial de pouvoir à la fois comprendre pourquoi, si ce n’est pas quelque chose à l’intérieur de moi qui a besoin de se libérer, et d’en discuter avec l’autre dans le respect de ses propres engagements, de ses propres valeurs et de ses propres envies.

 

Ces revirements peuvent créer un fossé qu’il sera impossible à combler. Dans ce cas, la séparation apparaît comme inévitable.

 

Toutefois, le cadre imposé par l’engagement peut-être profond et illimité. Ce peut-être une opportunité de grandir en se donnant à soi-même l’opportunité d’apprendre à durer et à s’en satisfaire pleinement. Le cadre doit être suffisamment large pour que chacun s’y sente à l’aise, mais l’absence de cadre serait contre-productive, car cela laisserait penser que tout est permis. Ce qui n’est pas le cas. Le cadre consistant à dire « Tu ne tueras point ! » est un engagement collectif qui permet une stabilité sociétal nécessaire. Certains la remettent en cause, ce qui ne veut pas dire que ce doit être cette absence de limites qui doit prévaloir sous prétexte que la liberté totale serait un Graal vital à la survie.

 

Le challenge est de trouver une liberté satisfaisante et réjouissante à l’intérieur des cadres induits par nos engagements. Les concessions n’étant plus vécues comme des privations ou des régressions, mais comme le ciment de nos relations, pour jouir de la stabilité dont chaque être a besoin pour évoluer et s’expanser dans les meilleures conditions de fluidité, de paix et d’harmonie possibles.

 

Que les ténèbres en moi

trouvent la paix dans la lumière